Ils sont à peine 300, dans une cour. Le groupe de batucada (percussions), les roses blanches, la tente et les banderoles n'égaient pas la tristesse de l'endroit : « Amnistie pour les tortionnaires? ? Seulement au Brésil », « La violence et l'impunité génèrent plus de violence », « Où sont nos disparus? ? ». Les slogans « Plus jamais de dictature? ! » et « Pas un droit en moins? ! » résonnent, devant le département d'opérations d'informations-centre d'opérations de défense interne, que tout le monde au Brésil appelle le DOI-CODI. Celui de São Paulo était la première unité de cette agence de renseignements et de répression de la dictature militaire, de 1964 à 1985.« C'était le plus gros centre de torture du pays, celui où l'on a trouvé le plus de preuves. Nous attendons des réponses de la justice », assène, au micro, Eugênia Gonzaga, procureure et présidente de la commission spéciale sur les morts et disparus politiques. L'endroit hante les participants, qui y ont souffert ou y ont perdu leurs parents. Ils s'y rassemblent tous les ans à la date anniversaire du début de la dictature, le 31 mars 1964. Ils veulent en faire un lieu de mémoire.La torture de la « chaise du dragon »Pour eux, la proposition de Jair Bolsonaro de commémorer le coup d'État mené par le maréchal Castelo Branco, renversant le président João Goulart, a fait l'effet d'une gifle. « Ça a mobilisé les gens, il n'y a...
Au Brésil, les séquelles de la dictature
information fournie par Le Point 27/04/2019 à 11:40

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